VOLCANISME DES GALAPAGOS
Désiré Corneloup en collaboration avec Georges Mascle
Sommaire :
1- Les sites. Page 1.
2- Le contexte géologique d’apparition du volcanisme. Page 3.
3- Les produits volcaniques. Page 6.
4- Les structures volcaniques. Page 10.
« Toutes
les îles se composent de roches volcaniques…quelques cratères dominants
s’élèvent à une altitude de 3 à
C’est ainsi que Charles Darwin, enthousiaste, décrivait les paysages volcaniques des Galapagos, « à bord du Beagle, le 15 septembre 1835 ». Certes, il n’était pas volcanologue, mais il fut sans doute un des premiers à témoigner de l’étonnante diversité de l’Archipel. Naturaliste, il fut inspiré surtout par la faune et la flore, évidemment indissociables ici du substratum volcanique.
On donnera d’abord un bref aperçu des quelques sites volcaniques visités, particulièrement intéressants dans leur diversité.
On tentera ensuite d’expliquer la formation des produits volcaniques de façon relativement simplifiée, et on apprendra, entre autres, pourquoi, sur un même volcan on peut trouver des basaltes, des trachytes, et des rhyolites, sous formes de brèches, cendres, scories, bombes, pinacles, arches, tunnels, flots de laves de type « aa » ou « pahoehoe »… et des gaz et des fumerolles.
LES SITES VISITES
Santa Cruz (986 km2)
Le volcanisme est éteint sur
cette île située à quelque
⃰ Point chaud : zone de formation de magma dans le manteau terrestre, à partir de laquelle la matière s’élève en une colonne ascendante qui arrive en surface. Un point chaud peut rester fixe pendant plusieurs dizaines de millions d’années.
Fig.1 Les Galapagos sur la plaque de Nazca Fig.2 L’archipel des
Galapagos
San Cristobal (558 km2)
Sur cette île qui serait la plus
ancienne de l’Archipel, le volcanisme n’est plus actif. Le volcan central, San
Joaquin (
Santiago (585 km2)
Cette île formée de cônes de
scories et de tuf est dominée par un volcan central, le Cerro Cowan (
Floreana (173 km2)
Les édifices volcaniques de Floreana qui culminent à
Santa Fe (24 km2)
Cette île, au sud-est de Santa Cruz, est un volcan éteint et érodé qui a été surélevé par la tectonique. Les formations de basalte et de tufs bordent la plage sablonneuse. Une large et haute faille comblée de pillows entame la partie nord de l’île.
Isabela (4 588 km2)
Isabela est la plus grande île de
l’archipel, elle mesure
L’éruption de
Au large de Puerto Villamil, les îlots des Tintoreras sont des coulées de laves aas recouvertes de lichens. Des lits de coraux blancs broyés ponctués de rouge alternent au milieu des aas.
CONTEXTE GEOLOGIQUE
D’APPARITION DU VOLCANISME
Les îles Galapagos sont situées
sur l’équateur à
Ce plateau a commencé à se
développer il y a environ 23 millions d’années (23 Ma), à l’Oligocène, sur une croûte océanique préexistante et à
l’aplomb du rift (le rift des Galapagos)
qui sépare la plaque des Cocos et la
plaque de Nazca. En un temps
géologiquement court (2 à 4 Ma), des coulées basaltiques se sont empilées pour
finir par former ce plateau dominant la croûte océanique normale de 2 000
à
De telles coulées peuvent former
de grandes surfaces, ce sont les « trapps ».
C’est le cas du Deccan en Inde, de
Ces coulées, avec des volumes
considérables, ont pour origine un point chaud. C’est en particulier le cas du
plateau volcanique au-dessus duquel émergent maintenant les Galapagos. Le point chaud des Galapagos qui a
commencé à se « manifester» il y a
23 Ma, est né dans le manteau supérieur et la vitesse d’ascension du magma
voisinerait le mètre par an pour s’accumuler dans deux réservoirs
intermédiaires situés à 12 et
La plaque des Cocos, au nord du rift, est en mouvement, elle subducte (plonge) sous l’Amérique du Nord et l’Amérique Centrale ; la plaque de Nazca, au sud, en mouvement aussi, subducte sous l’Amérique du Sud. Les moteurs de ces mouvements qui entraînent les plaques en subduction, ce sont la subduction elle-même qui « tire » sur la lithosphère et l’ouverture des rifts qui exerce une poussée au dorsale : le rift des Galapagos, EW, relativement complexe, parallèle à l’équateur, et le rift NS (dorsale Est-Pacifique) qui sépare les deux plaques de Cocos et de Nazca de la plaque Pacifique. Voir fig. 1.
Le point chaud est fixe par rapport à l’asthénosphère (manteau). Le plateau volcanique, au fur et à mesure de sa formation, soumis au mouvement des plaques, a été entraîné, pour une part vers le NE sur la plaque des Cocos, et d’autre part vers le ESE sur la plaque de Nazca.
Ce plateau est scindé maintenant en deux parties qui se trouvent de part et d’autre du rift des Galapagos : sur la plaque des Cocos, le plateau s’appelle le Cocos Ridge, sur la plaque de Nazca, le Carnegie Ridge. Voir figure 4.
En fait, le scénario est un peu
plus compliqué : à la faveur de la tectonique, le rift des Galapagos s’est
coupé en plusieurs rifts secondaires, toujours parallèles à l’équateur, mais
séparés par des failles transformantes NS. Toujours à la faveur de la
tectonique, le Cocos Ridge s’est séparée en plusieurs morceaux, (la Cocos Ridge
proprement dit, la Malpelo Ridge et la Colba Ridge) ; la Carnegie Ridge s’est scindée en deux parties :
l’une, la Carnegie Ridge proprement dit, face au continent sud-américain, sous
lequel elle subducte, et l’autre, qui forme maintenant la Plate-forme des Galapagos sur laquelle se trouvent les volcans
émergés de l’archipel des Galapagos.
L’ouverture NS du rift ⃰ des Galapagos se poursuit à la vitesse de 5 à 7 cm/an. La dorsale Est-Pacifique s’ouvre dans une direction EW à la vitesse de 12 à 17 cm/an. L’archipel des Galapagos, sur sa plate-forme qui repose sur la plaque de Nazca, « filerait » donc approximativement vers l’ESE à une vitesse d’une quinzaine de cm/an, résultante des vitesses citées. En fait, la vitesse réelle est inférieure car des rides intra-rifts rendent le mouvement plus complexe localement et l’apport de basalte, quoique constant, est irrégulier dans l’espace et le temps au niveau des dorsales. La vitesse mesurée par le paléomagnétisme est de 7,2 cm/an ; néanmoins la direction générale reste la même : ESE. L’ordre de grandeur de ces mesures a été confirmé par le GPS.
⃰ Rift : fossé d’effondrement qui accompagne habituellement une dorsale océanique
Le volcanisme des Galapagos est donc commandé par ce contexte exceptionnel : un point chaud, la proximité d’une dorsale océanique et de rifts océaniques, et une plaque qui se déplace au-dessus de ce point chaud. Voir figure 7.
Sur la plate-forme des Galapagos, les volcans ont émergé il y a environ 4 à 5 Ma. De nombreux volcans sous-marins (les seamounts) ont précédé cette émersion. Les volcans des Galapagos sont donc géologiquement jeunes. Ils sont distribués sur 13 îles principales et de nombreux îlots, couvrant une surface totale de 7 882 km2.
La plateforme des Galapagos se
formant par défilement au-dessus du point chaud fixe, une succession de volcans
est apparue sur l’axe approximatif ESE. Les volcans émergés les plus anciens sont nés il y a 4 Ma sur
l’île d’Espanola (ou Hood) et sur
l’île San Cristobal (ou Chatham). Ils se trouvent à l’est, les plus proches du
continent américain et ils sont maintenant éteints et érodés. Né il y a
7 000 ans, le volcan le plus récent
se trouve à l’ouest de l’archipel, maintenant à l’aplomb du point chaud :
c’est le volcan Cumbre (
Les autres volcans plus ou moins
actifs se regroupent sur Isabela, l’île voisine, île exceptionnelle dans l’Archipel
avec six volcans principaux, dont deux sont restés actifs au cours de cette
dernière décade : le Sierra Negra (
On peut maintenant calculer
rapidement la vitesse qui avait été mesurée : connaissant la distance qui
sépare les îles Espanola et Fernandina, soit environ
LES PRODUITS VOLCANIQUES
Sur l’Archipel, les produits volcaniques sont essentiellement d’origine basaltique ; ce sont des basaltes dits «transitionnels », ce qui signifie qu’ils sont intermédiaires entre alcalins et tholéiitiques (ou subalcalins).
Le caractère tholéiitique se
manifeste plutôt à proximité de rifts ou de zones de fractures de la croûte
océanique, tandis que le caractère alcalin se rattache plutôt à un point chaud.
Les éruptions sont donc tour à tour ou simultanément alcalines ou subalcalines,
les deux réservoirs magmatiques situés à 12 et
On trouvera maintenant une explication relativement simplifiée des phénomènes complexes de l’évolution des magmas.
Le basalte d’origine, alcalin ou subalcalin, est issu des péridotites du manteau dont la composition chimique est essentiellement mafique (magnésium-fer) avec environ 20% à 30% de son poids formé de MgO, FeO et Fe2O3, et moins de 50% de SiO2. Voir figure 5.
Fig. 5 Exemple d’analyse de composition magmatique (Hawaii). 1 :
basalte, 2 : rhyolite
Concernant un basalte alcalin de Fernandina
on a : SiO2 : 46,6 ; Al2O3 :
14,6 ; CaO : 12
Les autres oxydes, constituants principaux, sont : Al2O3, CaO, Na2O, K2O, et de l’eau à moins de 1%. L’évolution des magmas basaltiques, dans le(s) réservoir(s) magmatique(s), en cours d’émission et en fin d’émission tient compte du comportement physico-chimique des constituants de base ci-dessus, relativement simples, mais aussi des éléments traces tels que, P, Mn, Ni, Co, Cr, Ti, Zr, Ba, Rb, Sr, et des terres rares, les REE (Rare Earth Element) tels que La, Ce, Nd, Sm, Eu, Gd, Dy, Yb (voir le tableau de Mendeleïev). La magmatologie est une science complexe. L’analyse de ces éléments et celle des REE permet aux géochimistes et aux géophysiciens de reconstituer la dynamique de formation des magmas.
Le basalte n’est donc pas un corps pur, avec une température de fusion ou de solidification fixe. Il est composé d’une quantité d’éléments chimiques qui sont les constituants de minéraux qui se comportent différemment ; les phénomènes de fusion et de cristallisation ne seront jamais globaux mais toujours fractionnés ou partiels. Les minéraux apparaissent toujours dans un ordre bien déterminé. Dans un même bain basaltique coexistent des parties solides et des parties liquides.
Durant leur ascension, les basaltes mafiques venus du manteau et quittant le premier réservoir rencontrent tout d’abord la croûte océanique formée de bas en haut par des gabbros, des essaims de dykes, des pillow-lavas et des sédiments, puis ils traversent les empilements de roches volcaniques de la plateforme des Galapagos. Croûte océanique et plateforme font une douzaine de km d’épaisseur. La température et la pression diminuent durant cette ascension.
Après avoir été « contaminé » par les milieux
traversés, il est possible que le basalte s’arrête dans le réservoir magmatique
intermédiaire situé à
Fig. 6 Flèche rouge : trajet basalte-rhyolite
Au fur et à mesure de l’ascension ou du séjour dans les réservoirs, la cristallisation fractionnée se fait dans un ordre strict : olivine, pyroxène, amphibole, plagioclase et quartz. Si, par exemple des olivines de formule (Mg,Fe)2SiO4 ont pu cristalliser, ainsi que des pyroxènes de formules plus complexes, mais contenant Ca, Al et Fe, alors le liquide résiduel s’est appauvri en pourcentage en Mg, Ca, Al et Fe et il est donc finalement enrichi en pourcentage en Na et K. Le silicium (Si) se retrouve alors en pourcentage plus important dans ce liquide et Al ne varie jamais beaucoup. Donc, un basalte pas trop appauvri sera émis en qualité d’alcalin ou de subalcalin. Appauvri en Mg, Fe et enrichi en Na et K, ce n’est plus un basalte qui est émis mais un trachyte ou une rhyolite. Voir figures 5 et 6.
En général, les basaltes alcalins évoluent vers les trachytes, les subalcalins vers les rhyolites. Ici, le phénomène n’est pas aussi simple puisque l’on a un basalte « transitionnel ».
De plus, il faut tenir compte aussi des gaz présents dans le liquide qui entraînent plutôt les alcalins Na et K que Ca, Mg et Si.
L’explication ci-dessus est très schématique, mais les figures 5 et 6 illustrent ces phénomènes d’évolution des magmas en fonction des oxydes composants, en particulier les oxydes SiO2, Na2O et K2O (alcalins).
En cours d’ascension et à l’arrivée en surface, le comportement du magma varie en fonction du degré de solidification : de 0 à 30%, la viscosité est faible et le magma se comporte comme un liquide newtonien : c’est essentiellement le cas aux Galapagos où l’on trouve des volcans boucliers qui sont des empilements de coulées successives. De 30 à 70%, le magma a un comportement pâteux, au-dessus de 70% le magma se comporte comme un solide et il peut former des bouchons qui obstruent les cheminées des volcans. Lorsque ces bouchons cèdent sous la pression des gaz, il y a explosion violente.
Sur Isabela, l’Alcedo (
L’ascension plus ou moins rapide du basalte dans la cheminée commande, entre autres, la cristallinité de la roche : une ascension rapide suivie d’un refroidissement rapide du magma en surface donne des cristaux nombreux et de petites tailles, alors qu’une ascension plus lente suivie d’un refroidissement lent donne moins de cristaux mais de plus grandes tailles. C’est par exemple dans une roche pâteuse que l’on trouvera les plus beaux cristaux : le basalte en est pauvre, trachyte et rhyolite en sont riches. Le trachyte gris à rougeâtre se rencontre sous forme d’aiguilles obstruant des culots en fin d’émission.
Le magma une fois solidifié peut renfermer des matériaux qui ont été ramonés au cours de l’ascension ou recueillis déjà solidifiés au fond de la chambre magmatique : ce sont des nodules de péridotite, d’olivine ou de gabbro ou même des matériaux crustaux très divers. En fin d’émission un volcan peut « ramoner » les olivines déposées au fond du (ou des) dernier(s) réservoir(s) et les accumuler en surface avec les derniers produits volcaniques émis, ce qui est arrivé dans les tufs de Floreana.
Des bulles de gaz qui se sont formées et qui ont crû en quantité et en volume accélèrent l’ascension du magma : le tout début de l’éruption est souvent explosif car les gaz se libèrent brusquement tandis que la phase solide est vésiculée. Les vacuoles de toutes tailles emprisonnent des gaz et plus il se forme de vacuoles, plus la lave devient fluide.
L’archipel est aussi source d’une activité hydrothermale et de fumerolles que l’on retrouve sur la plupart des volcans : les volcans d’Isabela, par exemple, sont maintenant seulement en sommeil !
Dans le langage géologique international, concernant les rifts ou les rides médio-océaniques, on parle de MORB (mid-oceanic-ridge-basalts) : ce sont les basaltes subalcalins. Lorsqu’il s’agit d’îles océaniques alignées en archipel au-dessus d’un point chaud on parle d’OIB (oceanic-island-basalts) : ce sont les basaltes alcalins. Ici, le basalte transitionnel est appelé OIT (oceanic-island-tholeiite) : il est alcalin et tholéiitique.
Echelle approximative :
Point chaud
NNW
Nazca Plate SSE
Cocos Plate Rift
océanique Volcan actif
Plateforme des Galapagos
LES STRUCTURES VOLCANIQUES
La fluidité des laves favorise la formation de volcans boucliers : édifices volcaniques de grandes tailles aux pentes douces et constitués en grande partie par la superposition de coulées de laves très étendues et de faibles épaisseurs. Ces édifices sont souvent fracturés, truffés de cônes adventifs et de tunnels de laves. L’activité fumerollienne est omniprésente.
Lorsque le dernier réservoir (chambre(s)
magmatique(s)) se vide, le toit (ou les flancs) de la chambre peut s’effondrer,
il se forme alors une grande dépression, en général de forme circulaire :
c’est la caldeira. Il peut y avoir
plusieurs remplissages et plusieurs vidanges successivement au cours de la vie
d’un volcan : la caldeira présentera alors des paliers successifs, avec
des parois de couleurs différentes, en fonction de la composition du magma et
de l’oxydation. La plupart des volcans
des Galapagos sont couronnés de caldeiras. L’une des plus importantes est sur Isabela :
le toit de la chambre s’effondra de
Il peut y avoir accumulation locale de roches volcaniques d’aspect spongieux ou de cendres indurées : c’est un cône de tuf ou de scories. Si la roche est devenue trachytique, il peut se former des extrusions ou des aiguilles. Tous les intermédiaires sont possibles pour former des pinacles, ou même des arches avec des scories plus ou moins vacuolaires.
Les coulées de laves, toujours relativement fluides, peuvent former une surface lisse (pahoehoe) prenant parfois l’aspect de paquets de cordes (lave cordée), ou une apparence chaotique de fragments scoriacés hérissés (aa). Lorsque l’éruption a cessé, le magma peut avoir laissé un ensemble complexe de cavités souterraines plus ou moins ramifiées formant des tunnels de lave qui sont en général voisins de pahoehoe ou surmontés de pahoehoe. Le aa est issu d’un magma plus visqueux que le pahoehoe, mais les laves se déversant sur un terrain relativement pentu forment plutôt des aas tandis que les pahoehoes apparaissent dans les pentes légères. Les pahoehoes sont abondants sur Santiago et à Punta Moreno sur Isabela.
Les tunnels de lave sont omniprésents mais particulièrement
spectaculaires à Santa Cruz. Un tunnel se forme par refroidissement des couches
externes d’une coulée de lave fluide, donc des laves pauvres en silice
(inférieur à 50%) arrivant en surface à des températures voisines de
Les flancs des volcans sont parfois ponctués de « pit craters » : ce sont des cavités, genre nids-de-poule, qui correspondent généralement à l’effondrement du toit d’un tunnel.
Les cônes adventifs peuvent être classés en deux catégories : les « spatter cones » formés par un brusque dégazage local du magma, les plus spectaculaires étant nés d’un magma visqueux, et les « tuff cones » en général non loin du rivage formés de cendres cimentées. Ces derniers sont issus d’une éruption phréatomagmatique : l’eau de mer (ou l’eau d’un lac) entre brusquement en contact avec le magma, le fracturant en minuscules fragments qui s’accumulent au point d’émission. Les tufs sont souvent chimiquement altérés pour former un minéral jaunâtre, la palagonite qui est une sorte de verre basaltique hydratée. Ces formations sont nombreuses sur Santiago et sur les îlots voisins.
Les cônes de scories appelés parfois « cinder cones » sont distribués un peu partout. Les bombes volcaniques, en lambeau ou en fuseau, sont relativement rares.
Les volcans qui culminent par une forme conique régulière ont émis, après quelques petites éruptions explosives, et généralement en fin d’émission, un magma visqueux, donc une rhyolite ou un trachyte. C’est en particulier le cas sur Sierra Negra et Alcedo. Des dépôts de ponces avoisinent de tels volcans.
Sur certains endroits de Baltra
et de Santa Cruz, ce ne sont pas les roches volcaniques qui affleurent, mais
des coquilles de Lamellibranches
fossiles, parfois jusqu’à
En bord de mer certaines roches volcaniques sont blanchâtres : il s’agit tout simplement des excréments séchés des nombreux oiseaux (guano).
Lapili
Tuf
Fig. 8 Les différentes roches
volcaniques rencontrées
BIBLIOGRAPHIE (très sommaire)
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Vers : Comptes-rendus des conférences